Noël à la St Sylvestre : Petit Tag!

A l’heure où 2012 s’apprête à refermer ses portes et où les habits de fêtes sont sur le lit pour le choix crucial de cette folle soirée à venir, je vais vous parler de ma vision de Noël. Eh oui! C’est grâce à Bianca, que je remercie de m’avoir si gentiment tagué, que je me prête bien volontiers à ce petit jeu de questions…

Tout d’abord les règles du jeu :

* Remercier le ou la blogueuse à l’origine de la nomination (en ajoutant le lien de son blog).

* Répondre aux 6 questions ci-dessous.

* Ajouter le logo et les règles à suivre.

* Nominer 5 blogueurs ou blogueuses de ton choix et les prévenir par commentaire.

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Et maintenant les fameuses questions! :

1°) – Pour toi, Noël c’est quoi? : Pour moi, Noël c’est une maison où crépite un bon feu de cheminée, où les rires et le partage de beaux moments en famille se disputent à la joie de préparer des biscuits ou des surprises pour le repas de fête. Malheureusement, ces Noëls là sont révolus depuis que mes parents se sont séparés et que la maison de famille a été vendu! Aujourd’hui, j’essaie de maintenir un semblant de magie en créant la surprise des cadeaux, que je mets des semaines voire des mois à chercher ou à concocter. Noël c’est aussi quelques traditions que j’ai instauré depuis quelques années : lire des histoires en rapport avec la saison et l’évènement, regarder au moins un ou deux films de Noël en famille…

2°) – Les couleurs de ton sapin cette année? : Oups! Cette année je n’ai pas fait de sapin…  Je me suis contenté d’installer la guirlande lumineuse tout autour de la table où aurait dû se trouver le sapin, d’y ajouter une jolie nappe rouge en satin avec des broderies dorées, au milieu de laquelle j’ai déposé un grand bocal transparent rempli de boules et de guirlandes dans les tons de rouge et or…

3°) – Le pire cadeau que tu n’aimerais pas avoir ou que tu as déjà eu? : Je crois que c’est indéniablement à Noël 1982! Alors que j’avais déjà 12 ans et que j’étais une collégienne qui se voulait moderne, qui rêvait d’un baladeur avec ses écouteurs ou de jolis habits, j’ai eu, je vous le donne en mille : … une poupée!!!!! Mais pas une poupée moderne ou quoi! Juste une simple poupée, une petite brunette bouclée avec une tenue de rechange… J’ai dû faire bonne figure devant mon frère et ma soeur plus jeunes, mais j’avoue que j’avais du mal à ne pas pleurer de déception…

4°) – Ta liste de cadeaux faite au Père Noël? : La seule personne qui m’offre régulièrement des cadeaux à Noël, c’est mon homme. Pour lui faciliter les choses, et vu que je ne sais jamais quoi demander d’autres que des livres, je lui fais une liste sur Ama*one (parce qu’il a horreur de faire les magasins!) et il se dépatouille avec… Je ne saurais dire ce que contient sa hotte cette année vu que le facteur a pris du retard sur ses livraisons! Comme le titre de mon article, c’est Noël à la St Sylvestre chez nous cette année! Et peut-être même bien à l’Épiphanie!… Qui sait?! En ce qui concerne ma famille, comme je le disais plus haut, les repas de fête de fin d’année sont devenus rares, voire carrément inexistants, et s’il arrive que mon père ou ma mère me demandent ce que je souhaite, je réponds en fonction de ce qui me manque sur le moment. Cette année, j’ai demandé des poêles à mon père et j’en ai eu deux!

5°) – Comment as-tu découvert que le Père Noël n’existait pas? : Ah bon? Il n’existe pas?… Vous êtes sûres!?… Pffff… Non, sérieusement maintenant : c’est la petite voisine qui me l’a annoncé! En plus, c’était même pas la période puisque l’on était en plein été! Elle m’a attiré dans son salon en me disant qu’elle allait me révéler un grand secret et m’a annoncé, une fois que nous étions seules : « Mon secret c’est que le Père Noël n’existe pas! C’est les parents qui font les cadeaux! Tu verras, un peu avant Noël, tu n’as qu’à fouiller les placards chez toi et tu verras qu’il y a plein de paquets cachés! »… Evidemment, je suis tombée des nues quand elle m’a dit ça!… Mais j’ai bien été obligée de constater qu’elle avait dit vrai le moment venu, surtout que mon grand frère n’a fait que me confirmer la supercherie… Je me souviens avoir été très déçue que l’on m’ait encore une fois menti. Mais je me souviens aussi d’avoir tout fait alors pour préserver le secret auprès de mon petit frère et ma petite soeur… Je chantais avec eux au pied du sapin le 24 au soir, je les aidais à écrire leur lettre de souhaits… J’adorais être cette sorte de gardienne du terrible secret à ne jamais, jamais dévoiler!!!

6°) – Comment trouves-tu ce Tag spécial Noël? : Je dois avouer que je ne pensais pas avoir grand chose à dire mais, au final, je me rends compte que j’ai été bien bavarde sur le sujet. Je m’aperçois également combien il est difficile de garder une certaine magie à cette période lorsque l’on n’a plus d’enfants en âge d’y croire dans son entourage… Perpétuer certaines traditions comme les films de Noël ou les lectures dédiées reste ma seule solution pour maintenir un semblant de magie… En attendant d’avoir des petits enfants à gâter et pouponner  pour voir leurs yeux briller devant cette magie que je tenterai alors, à nouveau, de transmettre…

La période de Noël étant bien derrière nous, je ne vais pas passer le relais pour ce tag, à moins que certaines veuillent le garder sous le coude pour l’année prochaine… Et j’en profite pour souhaiter un très bon Réveillon de la Saint Sylvestre à mes lectrices!

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L’Odyssée du Marque-page en Boeing 787 Dreamliner pour 2012 !

Débutée seulement en Septembre dernier, c’est pourtant en voyage 1ère Classe que s’est faite cette nouvelle aventure sur WordPress, grâce à vous tous et toutes qui passez me voir… Je n’ai pas pu résister à vous faire partager ce sympathique bilan que nous offrent les petits lutins de notre chère plateforme de publication… J’ai été étonnée par certains résultats et ravie par d’autres… Savoir que l’on est lue depuis l’autre côté de l’Océan a un petit côté jouissif qui ne me déplaît pas… Savoir que des livres, des auteurs ou des séries que l’on a aimé sont recherchés, appréciés par d’autres est également très réconfortant.

J’en profite donc pour remercier ici tous ceux et toutes celles qui passent ici, en laissant ou pas une trace, et qui me confortent dans cet élan de partage si agréable et gratifiant.

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Les lutins statisticiens de WordPress.com ont préparé le rapport annuel 2012 de ce blog.

En voici un extrait :

Le nouveau Boeing 787 Dreamliner peut emmener 250 passagers. Ce blog a été vu 1 600 fois en 2012. S’il était un Dreamliner, il faudrait environ 6 voyages pour déplacer autant de monde.

Cliquez ici pour voir le rapport complet.

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Série TV : Titanic, Blood and Steel.

Titanic, Blood & Steel - Affiche.

Titanic, Blood & Steel – Affiche.

Je suis une grande fan de séries télévisées et encore plus quand elles sont en costumes d’époque. J’ai donc été plus qu’enthousiasmée quand j’ai découvert la programmation de cette magnifique série en consultant mon programme télé hier soir. Déjà deux épisodes diffusés sur Chérie25, petite nouvelle de la TNT (canal 69 sur Canalsat), et je dois dire que je suis très admirative du niveau de précision en matière de décors, de costumes et de situation pour cette mini-série en 12 épisodes!

Titanic, Blood & Steel - La Maquette.

Titanic, Blood & Steel – La Maquette.

Mais qu’est-ce que ça raconte exactement? Titanic, Blood and Steel (Titanic, de Sang et d’Acier en V.F) nous conte par le menu la vie des hommes et des femmes qui ont participé, de près ou de loin, à la construction de ce géant des mers dont on connaît la tristement célèbre destinée. L’action se situe principalement dans la ville de Belfast, en Irlande du Nord, sur le chantier naval. Mais les personnages évoluent également dans les belles demeures pour les nantis ou les quartiers pauvres pour les travailleurs.

L’histoire démarre en 1909 quand le financier JP Morgan dévoile son projet de construction d’un immense paquebot pour la compagnie White Star. Le jeune Mark Muir, ingénieur en métallurgie, est présent ce jour-là et il décide aussitôt de se faire engager sur le chantier naval de Lord Pirrie qui est en charge de la construction.

Titanic, Blood & Steel - Sofia Silvestri et Marck Muir.

Titanic, Blood & Steel – Sofia Silvestri et Marck Muir. 

Notre jeune héros est instruit et plein d’un enthousiasme qu’il a du mal à transmettre autour de lui. Issu d’un milieu modeste, mais faisant partie des cadres du chantier naval, il est aussi bien à l’aise avec les mondains qu’avec le peuple. Grâce à lui, on évolue dans les deux mondes. Mais, bien que la construction du paquebot fasse partie de l’intrigue centrale au point d’en faire un personnage à part entière, la série traite également de bien d’autres sujets : les conditions de travail des ouvriers, les contingences et les arrangements que l’on accepte sur les matériaux pour maintenir l’équilibre financier de toute cette grande entreprise, le début des manifestations ouvrières, des revendications salariales, de la création à l’adhésion à un syndicat, la condition féminine dans le travail ou bien dans la Société… Bref! Cette mini-série a vraiment tout d’une grande!

Titanic, Blood & Steel - Joanna Yaeger, Journaliste.

Titanic, Blood & Steel – Joanna Yaeger, Journaliste.

Cette réalisation franco-italo-canadienne et irlandaise permet un merveilleux meltingpot d’acteurs tous plus vrais que nature : Kevin Zegers (Mark Muir), Alessandra Mastronardi (Sofia Silvestri), Neve Campbell (Joanna Yaeger) ou encore un Chris Noth (JP Morgan) méconnaissable! Des moins connus aux plus repérables, cette fiction ne manque pas de très bons interprètes qui la rendent extrêmement vivante et réaliste.

Je ne peux que vous convier promptement à réserver votre soirée de Dimanche prochain sur Chérie25 pour regarder les épisodes suivants. Cependant, si vous n’avez pas eu l’occasion de voir le début de la programmation, vous pouvez encore bénéficier du Replay en allant ICI sur le site de la chaîne et la fiche de la série.

Toutes les photos qui illustrent ce billet sont issues du site AlloCiné.

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Tag de la Lectrice en 20 Questions.

Détail Sapin Noël 2011

Détail Sapin Noël 2011

Il y a bien longtemps que je ne suis pas venue sur ces pages et je m’en excuse platement… Le quotidien, depuis quelques semaines, a pris le pas sur mes loisirs et mes lectures en sont bien ralenties. Mais c’était sans compter sur notre chère Bianca qui a eu la bonne idée de me lancer un tag sur la lectrice que je suis! Et je l’en remercie parce que j’adore les tags et que cela me permet également de reprendre mon clavier…

1°) – Es-tu une acheteuse compulsive de livres? :

Il est vrai que je ne résiste guère à un achat livresque quand je me rends à la librairie. Il y a toujours un titre, une couverture, un résumé qui vont attirer mon attention, me font envie… Même si je sais que le porte-monnaie n’est pas toujours à la hauteur de ces envies, j’ai bien du mal à résister.

2°) – A quelle fréquence achètes-tu des livres? :

Je ne peux pas réellement parler de fréquence. Mes achats ne sont pas du tout réguliers. Autant je vais aller en librairie, ou chez le bouquiniste, deux ou trois fois dans le mois, autant je ne vais pas y aller de six mois…

3°) – As-tu une librairie favorite? :

Disons que je n’ai pas vraiment le choix puisqu’il n’y en a qu’une dans ma ville. Sous couvert de l’enseigne Chapitre, on y rencontre de vrais passionnés des livres et il y a toujours quelqu’un de bon conseil pour orienter mes choix… Et puis, c’est aussi là que se trouve la boutique France Loisirs où je vais choisir mes titres au minimum une fois par trimestre. Que ce soit pour l’une ou l’autre de ces enseignes, les gens qui y travaillent sont tous à l’écoute et prêts à s’investir pour nous trouver le titre que l’on cherche désespérément.

4°) – Fais-tu des achats livresques seule ou accompagnée? :

Généralement je préfère m’y rendre seule parce que sinon je n’ai pas la possibilité de flâner comme j’aime. Parfois j’y vais avec mon fils qui est le meilleur frein à achats livresques que je connaisse. Il n’a pas son pareil pour me lancer la phrase qui tue : « Mais tu vas pas encore en acheter là?! Tu as les bras tout chargés! Allez! Y a plus de place là, on s’en va! ». Et je me laisse réprimander comme une enfant dans un magasin de jouets. Mais quelquefois j’essaie de négocier aussi : « Allez! Je pose le gros là, et j’en prends deux petits à la place, d’accord?! »… Non, décidément, j’aime tellement mieux m’y rendre seule et prendre le temps d’hésiter, de me laisser convaincre ou de découvrir des petites pépites…

5°) – Librairie ou achats sur le net? :

Pendant longtemps ça a été une moyenne de 70% librairie et 30% sur le net… Mais maintenant c’est quasiment tout le temps librairie. Il n’y a que mon homme qui achète mes livres sur le net en fait. Il a horreur de faire les courses, d’aller dans les magasins et d’être obligé de chercher. C’est pourquoi je lui fais une liste des livres que je souhaite, avec des petits commentaires parfois, et il choisit parmi tous les titres qui me font envie.

6°) – Vers quels type de livres te tournes-tu en premier? :

Je n’ai pas spécialement de priorité, si ce n’est que je regarde rarement les grands formats. En général, je fais le tour des tables des nouveautés poche, puis je passe au rayon policier avant d’aller vers la petite pièce dédiée aux classiques et aux contemporains. Après, il m’arrive aussi d’aller à l’étage, au rayon jeunesse. Mais là c’est quand j’ai quelque chose de précis en tête. Par contre, je suis toujours très attentive aux petits marque-pages Votre Libraire a Aimé qui sont parfois glissés dans les livres exposés. C’est grâce à cela que j’ai découvert Deborah Crombie d’ailleurs.

7°) – Préfères-tu les livres neufs, d’occasion ou les deux? :

Je dirais les deux! Il est très agréable d’ouvrir un livre en se disant que l’on est la première à en lire les mots, même si ce n’est qu’une vue de l’esprit quand on sait le nombre d’exemplaires vendus, et donc de lecteurs susceptibles d’avoir ce même titre entre les mains! Et il est tout aussi agréable de prendre un livre d’occasion sachant que d’autres yeux se sont posés sur ses mots, l’ont aimé ou pas, ont ri ou pleuré en les lisant… Ces livres qui ont une histoire m’intriguent et m’attirent aussi. Découvrir des notes dans la marge, un marque-page ou une carte postale dans un livre d’occasion est déjà une aventure dans l’histoire du roman lu… J’aime aussi beaucoup mettre le nez dans un livre pour en respirer l’odeur, l’essence, l’âme presque, dirais-je. Qu’il soit neuf ou d’occasion, s’il sent mauvais, je ne l’achète pas!

8°) – Qu’aimes-tu dans le shopping livresque? :

Comme je le disais plus haut, ce que j’aime avant tout c’est prendre le temps, flâner, découvrir, me laisser surprendre aussi… Quand je suis en situation, il me vient tout un tas d’exclamations dans la tête : « Oh oui! Je l’ai vu celui-là sur le blog d’unetelle! », « Ah mais oui!!! Je me souviens de cette auteur! J’avais adoré ce titre d’elle! », « Ah, tiens!? Il a sorti un nouveau titre celui-ci? Voyons voir ce que ça raconte… », « Oh ouiiiiii!!!! Il est enfin sorti en poche celui-ci! Depuis le temps que je l’attendais!!!… ». Et bien d’autres encore! Une vraie gamine dans un magasin de jouets vous dis-je!… Ce que j’apprécie également c’est de pouvoir discuter avec les différentes libraires qui s’y trouvent. J’ai pu ainsi découvrir que chacune d’elles étaient plus ou moins calées dans tels ou tels domaines en fonction de leurs attirances livresques. Unetelle sera plus à même de me conseiller pour un bon polar, tandis qu’une autre sera incollable sur les grands classiques ou les romans jeunesse. Partager et découvrir, c’est ça qui m’attire le plus dans le shopping livresque!

9°) – Te fixes-tu une limite d’achat par mois? :

Moi non, mais ma banquière le fait, elle!

10°) – A combien s’élève ta wish-list? :

Incommensurable!…

11°) – Cites trois livres que tu veux tout de suite :

* La Couleur des Sentiments de Kathryn Stockett : parce que sa sortie en poche est enfin là, que je viens de voir le film et que ça me donne encore plus envie de lire le livre et parce que j’espère y retrouver un peu de l’ambiance de Beignets de Tomates Vertes de Fannie Flagg, que j’avais adoré!!!

* Le Grand Livre de Beatrix Potter : l’Intégrale des 23 Contes de l’Auteur : parce que j’aime beaucoup l’histoire de cette auteur et ses petits contes sont de vraies petites merveilles qui méritent amplement d’être dans un beau grand livre comme celui-là!

* Tous les tomes suivants des séries que j’ai entamées! Anne Perry, Claude Izner, Patricia Cornwell, Juliette Benzoni, Robyn Carr, Elisabeth Brami, Anne Plichota et Cendrine Wolf, Alexander McCall Smith, Eli Anderson… Mais non je ne triche pas voyons!

12°) – Pré-commandes-tu tes livres? :

Non, jamais… Je dirais même plus, non seulement je ne les commande pas avant leur parution mais en plus j’attends carrément leur sortie en format poche! C’est dire la patience que l’on peut avoir pour certaines choses, non?…

13°) – Pourquoi un tel pseudo/nom de blog? :

Mon pseudo, Evilysangel, est une contraction de mon prénom (que je n’aime pas du tout! Pitié, ne me nommez pas avec… Evy, Evi, Evilys, ce que vous voulez, mais pas le vrai!)… Mon prénom donc, plus ou moins à l’envers accolé au terme Angel, que je trouve douillet… Si l’on me croise parfois sous le pseudo Evilys2Angel, c’est parce que j’ai dû y apporter cette modification en créant mon blog WordPress. Pour ce qui est du nom de mon blog, L’Odyssée du Marque-Page, je voulais trouver une juste liaison entre, dans l’ordre, ce que j’éprouve le plus souvent en lisant et l’objet indispensable, ou presque, quand on lit tout le temps comme moi : le voyage et le marque-page!

Créer, Rêver, Imaginer, Transmettre : Lire!

Créer, Rêver, Imaginer, Transmettre : Lire!

14°) – Parles-nous de ton prof préféré :

Madame Debaudouin! Une prof de français admirable que j’ai eu tous les ans pendant mes années collège. Elle m’a insufflé le goût des grands auteurs (elle tutoyait Victor Hugo qu’elle surnommait volontiers Totor!) et m’a incité à m’interroger réellement sur le sens des écrits que je lisais. C’était une femme géniale qui savait faire vivre les histoires, nous conter les vies des auteurs et m’a rendu encore plus accroc à la lecture que je ne l’étais déjà. Toujours tirée à quatre épingles, elle portait de grands foulards chatoyants en hiver et de magnifiques colliers originaux en été. ses cours étaient un vrai refuge de bonheur et de sérénité. Je l’aimais et l’admirais beaucoup. j’avais un profond respect pour elle et son savoir. Elle a été catastrophé quand elle a su que j’optais pour une filière professionnelle en fin de 3ème! Elle voulait tellement que je choisisse plutôt l’enseignement pour lequel elle me sentait plus proche… Si je l’avais écouté, je serais peut-être plus heureuse aujourd’hui.

15°) – Parles-nous de ton premier concert :

Je ne suis jamais allée à un concert et c’est une lacune qui m’est lourde aujourd’hui. Je rêve d’assister à un concert de Michaël Bublé! Malheureusement, sa prochaine tournée ne passe pas par la France et je n’ai pas vraiment les moyens d’acquérir des billets pour Londres en Juin et Juillet prochains…

16°) – Quel est ton endroit préféré au monde? :

Peu importe, pourvu que mon fils et mon homme soient avec moi… Ou pas trop loin!

17°) – Un endroit que tu aimerais visiter? :

Vienne! Je suis une grande fan de Sissi, des châteaux viennois, des pâtisseries viennoises… Sinon, Saint-Petersbourg m’attire beaucoup aussi… Et puis, faire un peu plus connaissance avec Lisbonne, ne serait pas de refus non plus…

18°) – Parles-nous de quelque chose qui te rends complètement folle en ce moment :

L’argent! Ou plutôt le manque d’argent! Dès que l’on se pense sortis d’un soucis, une autre tuile nous tombe sur le coin du nez et j’ai l’impression que ça ne s’arrête jamais! Et puis mon fils qui veut aller faire ses études à Montpellier après son bac, alors que la même filière existe à Valence (avec une meilleure réputation en plus!!!). Les soucis que cela implique me font peur, m’angoissent et c’est pas pour m’apaiser tout ça quoi!

19°) – Si tu pouvais posséder quelque chose, rien qu’en claquant des doigts, qu’est-ce que ce serait? :

Une vraie bonne centrale vapeur!!! Oui, je sais, je suis très terre à terre sur ce coup-là, mais j’en ai marre de cette pile de linge qui ne descend jamais. Tout ça parce que je me bousille le bras et le poignet droit chaque fois que je repasse avec mon pauvre petit fer tout pourri acheté trois francs six sous… On est bien loin de ma passion de la lecture là dis donc!…

20°) – Qui tagues-tu? :

Ce questionnaire ayant déjà pas mal tourné, je ne désignerais personne. Mais si l’envie est là pour vous, je serais ravie de lire votre vie de lectrice… Surtout si vous ne manquez pas de venir m’en informer!…

 

 

 

 

 

 

 

 

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« Mortels Péchés » – Elizabeth George.

Article rapatrié, initialement publié le 20 Juin 2011.

À tout meurtre son mobile. À tout mobile son péché. Rarement mignon, véniel à l’occasion, mais le plus souvent : CAPITAL. Capiteux. Mortel. Dans ces pages au soufre infernal, l’avarice et la luxure sont à  l’honneur. Et à l’horreur. Variation sur un même thème.

Depuis les couloirs du Capitol jusque dans les cuisines familiales, les instincts les plus vils mènent la danse, macabre. Cougars et mères au foyer, ados et amants… Les appétits, d’or ou de corps, sont sans limites. Et font le bonheur d’une poignée de romancières, brillantes et perverses, comme les aime la Reine Elizabeth. Laquelle se fend, parmi les pages de ses talentueuses protégées, d’une nouvelle au diapason.

Un collier de perles noires…

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Généralement, je ne suis pas très fan de la forme littéraire de la nouvelle. J’aime ouvrir un roman, quitte à ce que ce soit un pavé, avec un début, un milieu et une fin, tout cela amplement développé et descriptif. Jusqu’à présent, la nouvelle était pour moi comme une forme de frustration littéraire, avec cette impression fugace qu’il me manquait des éléments, des développements, propice à l’installation de certains sentiments d’empathie ou de rejet selon qu’on a à faire à certains personnages. C’est certainement parce que je ne m’étais pas tellement frotté à ce genre littéraire que j’avais cette impression. Mais après avoir lu ce roman, que j’ai dégusté en lisant une nouvelle par ici, une autre par là, au gré de mes lectures traditionnelles… Après ma lecture de ce roman donc, je me suis prise d’un certain engouement pour ce genre littéraire : on y découvre de très belles pépites!

Ce recueil regroupe donc 23 nouvelles d’auteurs différentes, toujours des femmes, sous l’égide de la célèbre Elizabeth George. Ces récits, plus ou moins courts, montrent à quel point le sexe, le pouvoir et l’argent ne font pas toujours bon ménage. Quels que soient les agissements des personnages principaux, il y a toujours une chute morale ou cynique, drôle ou épouvantable. Une lecture détente à consommer à petites doses qui m’a permis de découvrir des auteurs à suivre…

Voici donc trois des nouvelles que j’ai particulièrement apprécié…

« Tu m’Entends? » – Can You Hear Me Now – Marcia Talley :

Marcia Talley a reçu un Agatha et un Anthony Award pour Dead Man Dancing, septième volume de la série des Hannah Ives, qui se déroule dans le Maryland. Elle est l’auteur et le «maître d’oeuvre» de deux séries de romans à épisodes, Naked Came the Phoenix et I’d Kill For That, écrits à plusieurs mains par des auteurs confirmés, et dont l’action se déroule respectivement dans un spa luxueux et dans une communauté entourée de murs. Ses nouvelles ont été reprises dans plus d’une dizaines de recueils, notamment With Love, Marjorie Ann, et Safety First, toutes les deux nominées pour le prix Agatha, et Too Many Cooks, une relecture humoristique du Macbeth de Shakespeare, écrite du point de vue des trois sorcières, parue dans le recueil Much Ado About Murder de Anne Perry, et qui lui valut de nombreux prix. Une de ses dernières nouvelles, Driven to Distraction, publiée dans The Deadly Bride And 21 Of The Year’s Best Crime And Mystery Stories, a reçu l’Agatha Award et été nominée pour l’Anthony. Marcia Talley a présidé la branche de Chesapeake des Soeurs du Crime, et oeuvré comme secrétaire de l’association à l’échelon national. Elle siège au bureau du secteur «Mid-Atlantic» des Mystery Writers of America. Elle partage son temps entre Annapolis, la capitale du Maryland, et les Bahamas où elle vit à bord d’un vieux bateau à voile.

 Dans cette nouvelle, on trouve une femme, un homme à femmes, un train et un téléphone portable : des milliards de possibilités! Mais certainement pas celle que l’auteur donne à son final : éblouissant d’horreur et de cynisme!

Menteur de haut vol dans sa vie professionnelle aussi bien que personnelle, Brad a tout du gars sûr de lui et de ses agissements. Mais!… quelques minutes d’inattention et un mauvais coup du destin vont rendre à l’épouse dupée les clés d’une vérité financière qu’elle n’avait pas dans son couple…

La chute est aussi imprévisible que jubilatoire. On pousse un « Hamf! » d’ébahissement en même temps qu’on se met la main devant la bouche, avant que de rire du dénouement… Dénouement qui pourrait se résumer à  la fameuse maxime du Tel est prit qui croyait prendre…

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« De Quoi Je m’E-Mail » – E-Male – Kristine Kathryn Rusch :

Kristine Kathryn Rusch écrit avec un même succès des polars, de la science-fiction et des romans sentimentaux, couronnés par de nombreux prix littéraires. Son dernier policier, écrit sous le nom de Kris Nelscott, est Quatre Jours de Rage. Son dernier roman de science-fiction est une histoire policière futuriste de la série des Experts Récupérateurs.

Pour en savoir plus sur cette auteur : www.kristinekathrynrusch.com

 Dans cette nouvelle là, on découvre Gavin, photographe professionnel en même temps que geek très futé. Tellement futé qu’il est parvenu à s’immiscer dans l’ordinateur de son ex petite amie, Stella, pour laquelle il a toujours des sentiments. Une ex petite amie un peu nunuche, un peu frivole et carrément naïve au lu de ses e-mails… Au cours de ses missions exploratrices d’espionnage, il déchiffre, dans son courrier électronique, qu’elle a à faire à un gars peu recommandable, et même carrément dangereux!, parmi les admirateurs de son site internet très sexy… Malheureusement, notre héros geek ne peut en rien lui éviter de tomber dans son piège étant donné que la belle a réussi à obtenir une injonction restrictive vis à vis de lui… Que peut faire Gavin pour éviter des désillusions, voire bien pire, à Stella? Aller la voir ou lui téléphoner? Elle le ferait arrêter aussitôt!… Appeler la police? Il se ferait très certainement arrêter pour avoir hacké les e-mails de son ex avant que de pouvoir expliquer le danger qu’elle court… Gavin réussira-t-il à trouver une astuce pour sauver Stella?…

Ici, on évolue entre technologies, justice, enlèvement et sérial killer dans une aventure haletante, imprévisible et finalement aussi drôle que ce qu’elle pouvait paraître noire de prime abord. Gavin est aussi attachant que ce que Stella est énervante et, malgré la brièveté du récit, on entre bien dans l’histoire, qui va crescendo jusqu’à un épilogue drolatique….

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« Crime au Capitole » – A Capitol Obsession – Allison Brennan :

Pendant deux ans, Allison Brennan a passé ses journées à travailler au Capitole de l’État de Californie, et ses nuits à écrire une fois que ses enfants étaient couchés – elle est l’heureuse maman de cinq bambins. Son rêve – devenir écrivain – s’est réalisé en 2004, quand elle a signé un premier contrat avec Ballantine pour The Prey. Elle a depuis publié plusieurs nouvelles et sept romans qui figurent sur les listes des meilleurs ventes du New York Times et de USA Today. Elle écrit dans des cafés et des restaurants de son quartier pendant que ses enfants sont à l’école, et leur sert de chauffeur et de maman poule à partir de trois heures de l’après-midi. Elle réussit l’exploit de permettre à ses personnages de trouver l’amour dans un monde  livré en pâture à un éventail complet de meurtriers en série, de psychopathes et d’hommes en proie à leurs pires instincts, de sorte que ses thrillers, plutôt sombres, procurent à ses lecteurs un sentiment d’espoir et de justice. A côté de cela, elle mène une vie normale en Californie du Nord, où elle joue à des jeux vidéos avec ses enfants (et aussi toute seule), participe à des dégustations de vin avec son mari et ses amis, regarde les classiques du cinéma, suit les affaires criminelles et écoute du rock classique. Elle est membre des Mystery Writers of America, des International Thriller Writers, où elle joue un rôle très actif, et des Romance Writers of America, dont elle préside l’une des branches, le PASIC (Published Author Special Interest Chapter).

D’autres informations, ainsi que toute sa bibliographie sur son site : www.allisonbrennan.com

 Cette nouvelle-ci est une des plus longues de ce recueil (un peu plus de cinquante pages…), elle est même découpée en petits chapitres. C’est aussi une de mes préférées!… Elle a le mérite d’être légèrement plus développée que certaines autres et l’auteur prends bien le temps d’introduire les lieux et les personnages en même temps que l’intrigue.

Un meurtre a été commis au Capitole de Sacramento, en Californie, et c’est l’inspecteur John Black qui est chargé de l’enquête. Découvert dans une armoire du bureau du Sénateur Wyatt, le cadavre incrimine le politicien d’entrée de jeu. Mais le bel inspecteur ne s’en laisse pas compter et relève quelques incohérences flagrantes qui vont le mettre sur une piste aussi invraisemblable que rocambolesque. Secondé par la jolie Sénatrice Lara James, ex soldat des forces armées Américaines, avec laquelle il a eu une liaison plus ou moins suivie, le séduisant inspecteur n’aura de cesse de démasquer les vrais coupables de ce crime, et non pas ceux que l’on voudrait lui voir arrêter!…

Ici, on a à faire à une intrigue policière plus traditionnelle, mâtinée d’un peu de romance. Un cadavre accusant directement un haut politicien… Un enquêteur beau et charismatique… Une jolie femme nouvellement entrée en politique avec un passé dans la police de l’Armée…. Il est viril et réactif, elle est douce et vulnérable autant que forte et déterminée. Un joli cocktail pour une histoire bien ficelée qui réserve des rebondissements étonnants et un coupable fielleux au possible!…

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Parmi les 23 nouvelles qui composent cet ouvrage sous l’égide d’Elizabeth George, certaines m’ont paru plus que légères du point de vue de l’intrigue. D’autres, un peu plus originales, ont attiré mon attention et m’ont permis de lire des récits particulièrement bien tournés, d’auteurs que je ne connaissais absolument pas.

En fin d’ouvrage, on trouve d’ailleurs une mini biographie des diverses auteurs (dont sont issues celles des nouvelles dont j’ai parlé dans ce billet), qui permet d’en savoir un peu plus sur elles… Libre ensuite, à chacun, de se renseigner un peu plus avant sur le net…

Finalement, je me rends compte que la forme littéraire de la nouvelle m’est plutôt agréable. On peut piocher de temps en temps dans un des récits de l’oeuvre sans pour autant perdre le fil et puis ça permet une coupure avec d’autres lectures plus lourdes, parfois… Je vais m’y attarder un peu plus avec d’autres livres qui dorment dans ma P.A.L…

Et puis, Mortels Péchés »entre dans mon Challenge La Nouvelle initié par Sabbio et auquel je compte bien faire honneur!…

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Références de l’ouvrage lu : Mortels Péchés – Two of the Deadliest – Présenté par Elizabeth George – Pocket – Novembre 2010 – 659 pages – 7.50€.

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« Cartes sur Table » – Agatha Christie.

Article rapatrié, initialement publié le 16 Mai 2011.

J’ai toujours du mal à lire les enquêtes d’Hercule Poirot : j’entends sans cesse la voix de celui qui double David Suchet dans les téléfilms. Mais, depuis quelques temps j’évite d’en regarder pour mieux entrer dans ces romans… Bien m’en a pris puisque cette enquête m’a embarqué dès ses débuts.

Au cours d’une exposition, Hercule Poirot rencontre un bien étrange personnage qui le convie à un non moins étrange dîner. En effet, notre célébre détective Belge y croise Mr Shaïtana, sorte d’excentrique arborant continuellement, et à desseins, une tenue et une attitude méphistophélique des plus dérangeante. Personnage atypique et prétentieux, grand collectionneur de raretés, Mr Shaïtana est aussi un odieux manipulateur comme nous le montrera la scène du dîner.

Ce fameux dîner! parlons-en justement.

Mr Shaïtana convie quatre fins limiers et quatre individus qu’il soupçonne d’être des assassins… Ou du moins d’avoir commis des méfaits jusque là impunis. Ils constituent les «échantillons rares» d’une de ses collections aussi improbable qu’hallucinante puisqu’ils sont, comme aime à le penser l’excentrique Shaïtana, le dessus du panier en matière de criminels. « … ceux qui ne se sont pas fait pincer, les malins, ceux qui réussissent. Les assassins qui se la coulent douce et que la moindre suspicion n’a jamais effleuré. » (p. 11).

Au cours de ce dîner, où tous seront mis de plus en plus mal à l’aise face aux insinuations à double sens de leur hôte, nous faisons connaissance avec ces quatre supposés criminels : le Docteur Roberts qui semble avoir une réputation sans faille ; Mme Lorrimer, femme d’une soixantaine d’années, élégante et stylée, bien née et très distinguée ; le Major Despard, bel homme que l’on pourrait qualifier d’explorateur aventurier ; et enfin Miss Meredith qui détonne un peu au milieu de ses autres co-suspects puisqu’elle adopte une attitude toujours très humble, l’air de ne pas y toucher…

Face à eux, notre célébre Hercule Poirot avec ses petites cellules grises toujours en éveil ; l’auteur de romans policiers Ariane Oliver, qui n’a pas la langue dans sa poche et dont le caractère de femme émancipée n’est pas sans faire penser à Dame Agatha elle-même ; le chef de la police Battle, très à l’aise dans les hautes sphères de Scotland Yard ; et également le Colonel Race, bel homme distingué qui, dit-on, évoluerait dans les Services Secrets…

La confrontation semble beaucoup amuser Mr Shaïtana qui invite ses convives à s’installer à deux tables de bridge à la fin du repas. Assis près de la cheminée, il se délecte volontiers du spectacle de ces joueurs de cartes. D’autant qu’il n’a pas manqué, pendant toute la durée du repas, de distiller son venin… Laissant ses invités plus que dubitatifs sur le pourquoi de cette soirée… Malheureusement pour lui, il a très certainement eu le mot de trop, l’insinuation par trop compromettante, pour l’un de ses échantillons rares, puisqu’il termine la soirée poignardé!

« Excusez-moi, mais personne ne touchera le cadavre avant l’arrivée du médecin légiste. Mesdames et messieurs, M. Shaïtana a été assassiné! » (p. 30).

De là débute l’enquête qui se fera à quatre voix. Quatre voix très différentes d’ailleurs puisque aucun d’entre eux n’a la même approche, ni le même mode de fonctionnement. Le chef de la police Battle avance de façon très académique, Hercule Poirot y va plus à l’instinct, Mme Oliver se sert énormément de son intuition féminine tandis que le Colonel Race réagit avec un grand pragmatisme…

Je me suis beaucoup amusée à suivre le cheminement des petites cellules grises d’Hercule Poirot en action lors de ses interrogatoires des suspects… Je mets le mot « interrogatoires » délibéremment entre guillemets car ils ressemblent plus à des conversations qu’à des questionnaires à proprement parler. J’ai parfois bien ri aussi. Notamment lorsqu’il interroge le Docteur Roberts et qu’il avoue parfois avoir recours à des techniques d’autres policiers :

« Roberts écarquilla les yeux.

«Vous éveillez en moi un souvenir, monsieur Poirot.

– Vous pensez à Sherlock Holmes, n’est-ce pas? Le curieux incident du chien dans la nuit. Le chien n’avait pas aboyé. C’est le curieux de l’histoire. Hum… que voulez-vous, je n’hésite pas à emprunter parfois les petits trucs des autres.» » (p.95).

Ariane Oliver m’est apparue plus qu’attachante également. Elle ne s’embarrasse pas spécialement des convenances et dit ce qu’elle a envie de dire, au moment où elle en a envie et à qui de droit, sans se préoccuper du rang de ses interlocuteurs ou des circonstances. L’auteur lui octroie d’ailleurs un très long monologue (pages 72-73) où elle explique sa façon d’écrire avec beaucoup d’humour et d’ironie.

Bizarrement, les figures féminines de l’histoire m’ont semblé beaucoup plus fouillées que celles des hommes… Sauf peut-être pour le Docteur Roberts qui m’est apparu fourbe et énigmatique pendant de nombreuses pages… Le calme inhérent à sa profession peut parfaitement dissimuler un assassin… Le Major Despard, lui, m’est apparu plus comme un opportuniste que comme un criminel froid et stoïque. Mais bon, le meurtre de Shaïtana est bel et bien un meurtre d’opportunité justement… Mme Lorrimer fait bien trop classe pour être une meurtrière… Non, non, non!… Ce ne peut pas être elle!… Et pourtant? Elle cache peut-être trop bien son jeu en étant si douée au bridge, non?… Quant à Miss Meredith, on lui donnerait le Bon Dieu sans confession comme on dit… Mais elle n’en est pas moins une coupable en puissance… Que s’est-il réellement passé pour qu’elle quitte spn dernier emploi de façon aussi prompte?… Comment se fait-il qu’une jeune fille de si petite condition ait attiré l’attention du collectionneur fou?… De nombreuses questions se posent et chaque personnage est une énigme à lui tout seul… Mais tout cela ne sera résolu qu’en toute fin de roman…

Agatha Christie oeuvre avec méthode et humour pour mener son lecteur par le bout du nez… Et je m’y suis laissée mener avec délectation. Je connais cette histoire : je l’ai vu plusieurs fois jouée cette histoire… J’ai même eu des doutes sur le véritable coupable dès le début… Je me disais que c’était par trop flagrant si c’était bien cette personne qui avait commis le meurtre… Mais je me suis fait avoir quand même! Et avec délice encore… Du coup, j’ai passé mon temps à changer de coupable tout au long de ma lecture… Et pourtant! L’auteur elle-même m’avait averti dans son avant-propos, presque aussi ambigu que certains des quatre suspects de cette histoire…

J’ai adoré la façon dont elle nous suggère, pour chacun d’entre eux, que ce pourrait bien être le coupable, mais… C’est ce « Ah oui!… Mais non… » qui m’a le plus attirée dans ce récit… Quasiment au point de se faire des noeuds au cerveau à force de tergiverser sur la culpabilité ou l’innocence des uns et des autres…

D’autant plus que l’auteur décrit parfaitement bien et entièrement ses personnages ; et dans leurs attitudes et dans leur tournure. L’effet d’attachement aux protagonistes en est d’autant plus grand. Je me surprenais à faire mes commentaires à voix haute tellement j’étais sidérée parfois « Ah mais non! Mais c’est pas possible! Mais quel odieux bonhomme!… », « Oh mais la pauvre, on dirait pas comme ça… », « Ah beurk! Quel faux-cul celui-là… » Et bien d’autres encore…

Evidemment, je ne peux qu’encourager la lecture de ce « Cartes sur Table » qui est un récit riche en rebondissements et autres révélations incroyables!… Aussi bien en ce qui concerne les suspects que les enquêteurs d’ailleurs…

Ce roman est ma toute première participation (il était temps!…) au Challenge initié par George

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Références de l’exemplaire lu : Agatha Christie – Cartes sur Table (Cards on Table) – Traduit par Louis Postif – Paru en Novembre 1968 – Le Livre de Poche/Policier – 256 pages – 0.50€ en occasion.

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« Le Soleil des Enfants Perdus » – Guy Marchand.

Article rapatrié, initialement publié le 09 Mai 2011.

Les souvenirs, c’est un peu comme dans une ancienne photo de classe… Des enfants bien alignés et dont on ne distingue pas bien les visages, des souvenirs d’enfance, d’adolescence qui bien que mis bout à bout, restent confus, flous, comme effacés de la mémoire.

Ce sont ceux de Romain, ancien combattant de la guerre d’Algérie, qui hante les rues du Paris de Mai 68.

Ce livre est un superbe voyage à travers la mémoire, les rêves, les rencontres et la littérature. C’est aussi un voyage à travers deux pays : la France et l’Algérie. Récit d’un rescapé de la guerre d’Indépendance, d’un survivant blessé à l’âme.

Roman d’une guerre refoulée, mais aussi d’une promenade littéraire dans un Paris oublié, «Le Soleil des Enfants Perdus» est un livre vrai, honnête. Il ne cherche pas à impressionner et pourtant il nous atteint au plus profond…

L’auteur est un chanteur, un flâneur sans aucun doute… Mais il a fait un long voyage sous le soleil brûlant de Bou Saàda.

Ainsi se présente ce livre si particulier que je viens de terminer…

Particulier dans la mesure où ce résumé ne laisse pas du tout présager de ce qui attend le lecteur… Logiquement, on peut s’attendre au récit des mémoires d’un ancien combattant qui déambule au milieu de l’idéalisme des manifestations de Mai 68… Mais ce roman est bien loin d’un simple récit linéaire.

Tout au long de cette histoire, on suit Romain se remémorant les passages marquants de sa vie… Depuis son intégration dans les rangs de l’armée française en tant qu’officier pendant la guerre d’Algérie, en passant par ses errances dans les rues de Paris, cotoyant les protagonistes des événements de Mai 68, prenant ses habitudes au Café de Flore et, bien plus tard, la soixantaine venue, troublant une jeune étudiante admirative de son expérience et de son passé… Jusqu’à la fin de sa vie, on voit Romain chercher un but à son existence, un soleil perdu, un début d’inspiration pour son oeuvre!

Cette oeuvre dont l’idée lui est venue dans des circonstances très singulières. En effet, pendant une campagne militaire au coeur du désert algérien, il est gravement blessé dans une embuscade. Son assaillant est aussitôt prit et maîtrisé, mais il ordonnera de lui laisser la vie sauve… On retrouvera d’ailleurs ce personnage un peu plus loin dans le livre, avec un destin bien particulier et une incidence sur la fin de vie de Romain.

Suite à ses blessures, lors de son rappatriement et de son opération chirurgicale, entre rêve et réalité, il se voit assis dans un avion aux côtés de grands auteurs : Antoine de St Exupéry aux commandes, Romain Gary et Albert Camus sur les sièges de cette avion irréel, moitié avion de ligne, moitié avion cargo. Hemingway, reconnaissable à son fort accent américain, Jean-Paul Sartre, André Malraux et Simone de Beauvoir sont également de ce voyage onirique…

De ce périple irréel et de ses conversations qu’il aura avec toutes ces grandes plumes, Romain ne retient qu’une seule chose : il deviendra écrivain! Malheureusement, n’est pas écrivain qui veut et notre héros va courrir après l’inspiration tout au long de sa vie…

Plus qu’un récit de souvenirs, ce roman est une errance littéraire du héros… Errance qui le mène dans les plus beaux lieux d’inspiration de Paris, au milieu d’événements qui  seront sources de rencontres improbables… Quels que soient ses débuts d’inspiration, ils ont tous été écrits, décrits et longuement été fouillés par d’autres que lui, avant lui… Toujours à la recherche de la première phrase, de la phrase vraie, il vivote en écrivant dans des revues de décoration…

Brisé, perdu dans cette voie qu’il croit sienne, j’ai eu du mal à éprouver de l’empathie pour ce personnage qui avait pourtant tout pour plaire dans les premières pages… Le récit alterne, entre la rêverie et le déroulé de sa vie, de façon assez chaotique… J’ai peiné à comprendre ce que l’auteur cherchait à transmettre… De longs passages très poétiques et très fluides aux phrases imagées et très parlantes que j’ai pleinement savouré, puis de courts paragraphes rapides et directs racontant le déroulement de sa vie, qui me laissaient presque essoufflée.

Ce roman très court, 117 pages, m’a plutôt laissé sur ma faim je dois dire. Non seulement la 4ème de couverture ne laisse absolument pas augurer un récit aussi fragmenté mais, bien que lisant avec la si belle voix de Guy Marchand en mémoire, je n’ai pas été sensible à cette histoire qui, malgré de magnifiques passages très poétiques et imagés, ne m’a pas embarqué…

Je remercie néanmoins Babelio et les Editions Ginko qui m’ont permis de découvrir un Guy Marchand auteur, dont c’est le deuxième roman. D’autres avis à lire sur le site en cliquant sur le logo ci-dessous.

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« Les Agents de Mr. Socrate, t.2 : La Cité Bleue d’Icaria » – Arthur Slade.

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Article rapatrié, initialement publié le 03 Avril 2011. Titre : La Cité Bleue d’Icaria. Titre V.O : The Dark Deeps. Auteur : Arthur Slade. Edition : MSK – Edition du Masque. Parution : Février 2011 – 287 pages  –  12€ – ISBN : 978-2-7024-3464-2 L’Auteur : Arthur Gregory Slade, né le … Lire la suite

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« Ce que le Jour doit à la Nuit » – Yasmina Khadra.

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Article rapatrié, initialement publié le 26 Mars 2011. Titre : Ce que le Jour doit à la Nuit. Auteur : Yasmina Khadra. Edition : Pocket. Parution : Novembre 2009 – 438 pages  –  7.40€ – ISBN : 978-2-266-19241-5 L’Auteur : Yasmina Khadra est le pseudonyme de l’écrivain algérien Mohammed Moulessehoul. Né … Lire la suite

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S.T.A.R 5 : Bilan Semaine 3.

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C’est déjà l’heure du bilan de cette avant-dernière semaine de S.T.A.R et j’avoue que ce n’est pas bien fameux pour moi! Je ne suis pas du tout contente de mes avancées… Je stagne dans cette biographie qui est d’une lecture … Lire la suite

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